Un impact important sur les proches

La dépendance peut avoir des conséquences bien réelles sur la personne qui consomme. Mais elle peut aussi en avoir sur les membres de son entourage. En effet, un proche peut ressentir une grande souffrance en voyant une personne qu’elle aime :

  • se replier sur elle-même;
  • avoir des problèmes financiers;
  • négliger sa famille, voire sa responsabilité parentale;
  • avoir des comportements agressifs sous l’influence d’une substance, ou lorsqu’elle est en manque de cette substance;
  • essayer de dissimuler sa consommation ou ses comportements de jeu;
  • avoir des comportements à risque (conduite avec les facultés affaiblies par exemple);
  • développer des problèmes de santé, physique et/ou mentale.

Plus le temps passe, plus ces répercussions peuvent être importantes, au point de parfois détruire la relation entre la personne dépendante et son entourage, qu’il s’agisse de sa cellule familiale, d’une amitié ou toute autre relation.

Aider son proche, sans complaisance

Que l’on soit un conjoint, un parent ou encore un ami, il n’est jamais facile d’aider un proche en situation de dépendance. Dans certains cas, l’aide que l’on croit devoir apporter au proche peut même avoir l’effet inverse et l’encourager à rester dans la dépendance. En effet, on peut vouloir bien faire, par exemple en tentant de :

  • minimiser son problème ou tenter de l’excuser;
  • tenter de dissimuler le problème aux yeux des autres;
  • l’aider financièrement, en remboursant ses dettes et en lui prêtant des sommes d’argent.

Ces différentes façons d’agir, même en toute bonne foi, peuvent contribuer à maintenir la personne dans ses habitudes de consommation ou de jeux de hasard et d’argent, car :

  • l’excuser auprès d’un conjoint, d’un employeur, d’un ami, c’est lui donner bonne conscience et falsifier l’image que les autres se font d’elle;
  • tenter de dissimuler son problème aux autres, c’est empêcher la personne d’être confrontée à la réalité;
  • la soutenir financièrement, par exemple en payant son loyer, c’est financer sa consommation ou son problème de jeu.

C’est pourquoi de nombreuses personnes qui tentent de venir en aide à leur proche peuvent ressentir de la culpabilité, un sentiment d’échec ou même d’impuissance face au problème.

Il est toutefois possible d’aider, d’agir, à condition d’être outillé pour le faire. C’est pourquoi il est important de ne pas rester seul et de demander de l’aide, non seulement pour le proche, mais aussi pour soi.

Trouver de l’aide

À Drogue : aide et référence, nos intervenant.es aident régulièrement des proches de personnes en situation de dépendance. En effet, 24 % des appels que nous recevons proviennent de l’entourage des personnes dépendantes, et ce chiffre ne cesse d’augmenter.

Nous pourrons vous aider à :

  • déterminer votre « zone de pouvoir » dans la relation;
  • élaborer des techniques pour aider à conscientiser le proche sans encourager ses comportements de dépendance;
  • rétablir une communication saine avec le proche;
  • cibler des pistes de solution au problème.

Enfin, nous pourrons vous référer au programme d’aide le mieux adapté à votre situation et à celle de votre proche. Par exemple, les Centres de réadaptation en dépendance offrent généralement des programmes d’aide et d’accompagnement conçus spécifiquement pour l’entourage des personnes en situation de dépendance.

Appelez-nous au 1 800 265-2626 ou utilisez le clavardage en bas à droite sur notre site. Nos services sont accessibles 24h/24, 7 jours sur 7, anonymes et gratuits.

Pour trouver un centre d’intervention en dépendance et usage de substance, rendez-vous sur trouvetoncentre.com.

 

Votre proche a des idées suicidaires?

Notre service s’est associé au Centre de prévention du suicide de Montréal pour offrir un accompagnement aux proches de personnes vivant avec une dépendance et ayant des idées suicidaires. Ce programme est offert uniquement sur le territoire de l’Île-de-Montréal pour le moment.

Consultez cette page pour en savoir plus sur le programme.


Sources : Vivre avec un proche ayant une dépendance, Chantal Plourde et Myriam Laventure, 2019 / Association québécoise des parents et amis de la personne atteinte de maladie mentale (AQPAPMM) / Association des intervenants en dépendance du Québec (AIDQ) / La semaine santé